lundi 28 décembre 2015

Star Wars : Et si en fait, les parents de Rey...

On n'en avait rien, mais alors rien de putain de rien à carrer sa race ?


Oui, depuis que le film de Star Wars est sorti - et c'était déjà le cas avant d'ailleurs, mais là ça a tout bonnement explosé -, impossible de dénombrer tous les articles qui tentent d'analyser tout ce que l'on sait pour comprendre l'ascendance de la nouvelle héroïne de la saga, et leur quantité est inversement proportionnelle à leur qualité. Ouais, ça clashe sévère par ici, attention les yeux.


Ouiiii voilà Han Solo est super protecteur vis à vis d'elle et elle comprend hyper bien le Faucon Millenium, Kylo Ren est intriguée par son existence, elle est supra méga puissante en terme de maîtrise de la Force, elle a une vision au milieu du film durant laquelle on entend les voix de Yoda, Luke et même Obi-Wan... donc c'est plein de mystère ! Serait-ce la fille cachée de Luke Skywalker, et donc la nièce de Han ? Serait-ce une descendante d'Obi-Wan, parce qu'allons-y dans la ouate de phoque tant qu'on y est ? Serait-elle la fille de Yoda ? non, ça je ne l'ai jamais vu dans les théories, mais ça serait bien marrant. Mais voilà, que faisait-elle sur Jaaku, qui étaient ses parents, pourquoi l'ont-ils abandonné ? Et bien si on en croit le film, c'est des putain de fils de pute, parce qu'ils ont abandonné leur fille dans une putain de décharge, pour qu'elle grandisse en mode semi esclave bien ou bien... à moins que ce ne soit pas ces vrais parents bien sûr, et que c'était pour la protéger du monde, du Premier Ordre, de Kylo Ren, de Snoke... UN PEU EXACTEMENT COMME LUKE DANS UN NOUVEL ESPOIR QUOI.


Les gars, je pense qu'il va falloir se calmer un peu, et repenser à un moment important du film. Le moment où Lupita - je suis une petite alien à lunettes - Nyong'o explique à Rey qu'il faut qu'elle arrête de regarder en arrière. Pour paraphraser, elle lui dit : "l'identité que tu cherches n'est pas derrière toi, elle est devant". Bien sûr, si on veut pousser, cela veut dire que son identité c'est Luke, ouais ouais... mais si on est plus logique, cela veut dire qu'elle parle de la Force, et des Jedi. Autrement dit, on s'en tampax le fion avec un nacho des origines de Rey. Elle a la Force ? Ouais, Yoda aussi, Obi-Wan aussi, et on ne parle jamais de leurs parents. Et Poe Dameron alors, le super pilote de la mort qui tue, c'est le fils du super pilote Luke Skywalker aussi ? Ou celui de Wedge Antilles ? Ben voyons. Et mon cul c'est du McNugget.


Et bien sûr, il est tout de même fort probable qu'on nous parle des vrais parents de Rey un jour dans la nouvelle trilogie, je ne suis pas dupe. Mais franchement, ils feraient mieux de s'abstenir car ce serait aller à l'encontre de tout l'entreprise de "retrouver l'esprit Star Wars" de Disney. Parce que Star Wars, à l'origine, ça nous faisait rêver plus que tout ; ça nous montrait une histoire grave méga cool, tout en nous donnant à voir 1/10000000ème de l'immensité de sa galaxie. C'est pour ça que dans le premier film, quand Obi-Wan parlait des "guerres cloniques", j'avais les yeux qui pétillaient quoi ! Je m'imaginais les choses les plus incroyables du monde ! Pareil pour Boba Fett, qui est devenu instantanément cool parce que Dark Vador lui a dit "et pas de démembrement cette fois !"... quoi ?? Ce mec est un chasseur de prime tellement badass que parfois il ramène ses proies avec les bras et jambes arrachés ? Mais ça défonce !!


La prélogie a pour défaut principal non pas la mise en scène désintéressée de George Lucas, le jeu perplexe des acteurs, les effets visuels datés ou son histoire d'amour à l'eau de rose des toilettes de station d'autoroute, mais le simple fait de remplacer notre imagination avec des histoires arrêtées. La coolitude de Boba Fett ? Anéantie par son passé de fils de clone, et le futur spin-off en projet chez Disney. Les guerres cloniques ? Beaucoup moins fascinantes que tout ce que l'on pouvait se laisser imaginer. L'histoire d'Anakin et de comment il devint un seigneur Sith ? C'est la même chose... à force de vouloir tout raconter, de vouloir tout couvrir, on ne fait que réduire le spectre de l'univers Star Wars. Parce que l'imagination ne s'arrête pas, elle balaye sans trouver de limites... et c'est pour cela que je préférerais que les origines de Rey ne soient pas révélées dans la saga.


Surtout que, excusez-moi, mais Rey DECHIRE SA POONTANG ARTCURIENNE !! Elle est badass, elle est attachante, elle est intelligente, elle est belle, elle est drôle... c'est déjà une des héroïnes les plus cool de tout l'univers Star Wars, alors ce n'est pas la peine de nous expliquer qu'elle déchire parce qu'elle est la fille de Luke ou une connerie de ce genre. Non, ce qui est bien clair dans Star Wars VII, c'est que Rey déchire parce qu'elle est Rey, point barre à la ligne fermez la parenthèses fermez les guillemets.


Alors calmons-nous un peu les gars, et concentrons-nous sur l'essentiel : le fait que nous soyons tous et toutes tombés amoureux de Rey, le nouveau visage de la galaxie très très lointaine, et qu'on a tous envie de l'épouser pour qui elle est, pas pour nos futurs beaux-parents...

jeudi 10 décembre 2015

Golden Globes : Les couilles en or

Oui, ça va, je vais expliquer mon titre. Un petit peu de patience mon ami.

Plus le temps passe, plus les cérémonies me frustrent. Bon, les américaines sont bien, bien, BIEN meilleures que la française des Césars, durant laquelle aucun des participants ne donnent l'impression d'avoir vu les films en lice ou de s'intéresser d'une quelconque manière au cinéma (le moment qui restera gravé à jamais dans ma mémoire : Cécile de France qui tente un sketch sur La Vie d'Adèle en se dirigeant vers Léa Seydoux, sans savoir que ce n'est pas elle Adèle dans le film...), mais tout de même, il y a de quoi s'agacer.

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Quand on voit plus d'une centaine de films sortis au cinéma chaque année ( = quand on est totalement débile comme moi ou alors quand c'est un métier), on verra toujours des perles que l'on voudra offrir au monde. Seulement voilà, force est de constater qu'aux Golden Globes comme aux Oscars et autres, bien souvent, les petites merveilles feront pâle figure fassent à la beauté miroitante de belles productions léchés, très souvent très bonnes, trop souvent oubliables. MAIS ! Malgré cela, on retrouve toujours de très belles surprises, qui montrent que certains films, ceux dont se souviendront les cinéphiles, ne sont pas oubliés.

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Pour jongler avec ces deux extrêmes - la nomination facile et la reconnaissance des vrais -, il faut en avoir une sacrée paire : les Golden Globes, je vous le dit, ce sont des couilles en or. Et voilà mon titre expliqué ; bon par contre il est dommage que cette année elles ne soient plus représentées par Tina Fey et Amy Poehler, mais on ne peut pas tout avoir.

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Voici donc mes impressions sur les nominations de cette année, en vrac :

  • Comment peut-on voter pour Spy dans les meilleurs films comiques de l'année, en faisant de lui LA référence espionnage de l'année alors que Kingsman et Mission Impossible 5 ont tout défoncé ?
  1. Comment est-il possible de laisser sur la touche le premier excellent Woody Allen depuis Match Point ainsi que la première grande réussite insoutenable de Denis Villeneuve en la matière de Sicario ?
  2. Qu'est-ce qu'il est chouette de voir Mark Ruffalo nominé pour Infinitely Polar Bear, Daddy Cool chez nous (#1 du pire changement de titre de l'année c'est lui), un très très beau film qui a eu la malchance de sortir en plein été ! Même chose pour Alicia Vikander, nominée pour le meilleur rôle d'intelligence artificielle au cinéma cet année dans Ex Machina, LA tuerie SF indé 2015. Rien que pour la scène de danse d'Oscar Isaac.
  3. Si la chanson de Youth ne gagne pas, le monde est définitivement pourri.
  4. Qu'il est frustrant pour nous de voir cette partie des nominés qui n'est pas encore sortie chez nous. Le Tarantino, le Sorkin... on les veut nous aussi !!
  5. LE grand oublié de cette cérémonie, il n'y a pas photo, c'est Steven Spielberg. Tout le monde semble d'accord, il a signé avec Le Pont des Espions son meilleur film depuis bien dix ans, mais non, que dalle ? Euuuuh vous aviez nominé War Horse mais pas ça ? Et attention, j'ai adoré War Horse, mais euh, faut pas déconner mémé dans les orties là quand même...
  6. Comment juge-t-on un film d'animation ? Sur la qualité de son animation ou de son histoire ? Parce que si Vice-Versa apparaît comme le vainqueur évident, il ne l'est clairement pas d'un point de vue visuel. Mais bon, cette catégorie n'a absolument aucun sens de toute façon... vous vous souvenez quand La Reine des Neiges a niqué le dernier Miyazaki ? Ouais, on en a encore mal au derrière...
  7. La nomination de Mad Max en meilleur film et en meilleur réalisateur est encourageante pour les Oscars... franchement, ce serait pas géant de le voir gagner ?
  8. Où. Est. The. Fucking. Lobster.
  9. Le candidat français au meilleur long-métrage étranger est en réalité turc, produit par l'Allemagne, et voici un poème pour vous donner envie de le soutenir :

Il était une fois cinq beautés en prison,
Prisonnières d'une culture, d'une maison.
L'oncle vil, ses barreaux ; symboles d'une oppression
désarmante, désolante. Vile religion !

Virgin Suicides, mais en Turquie ? Réducteur,
Et pourtant vrai, tout deux font l'ode de la Candeur.
L'esthétique peut être hasardeuse parfois
mais dis-moi pourquoi pinailler face à la joie ?

Mustang parle de la vie, parle de malheur,
Mais ce sont les gloires de ces enfants, leurs bonheurs,
Qui peignent tristement le cadre en couleur;
Mustang ! Mélancolie figée, pleine de cœur.

Et voilà tout ! Passez une bonne semaine cinéma ! Et à très bientôt pour parler de STAR WAAAAAARS !!!!!

Knights of Cup : Transe Malick

Mais où est passé Terrence Malick ? Bout de chou, qu'est-ce qui t'arrive ? Trois ans après sa date de sortie d'origine, Knight of Cups, conclusion de sa trilogie existentialiste autobiographique vient s'installer sur les écrans ; avec comme toujours un paquet de stars dans ses belles images, et qui jouent comme jamais vous ne les avez vu auparavant. Christian Bale, Natalie Portman, Cate Blanchett, Rooney Mara, Imogen Poots... tous méconnaissables. Parce que Malick.

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A l'époque de Tree of Life, premier volet de la trilogie, on avait pu en lire, des critiques acerbes sur les envolées anti-structurelles et totalement sensorielles des images. Mais ça, c'était parce que le film avait eu la Palme d'or... là, les deux suivants dont Knight of Cups, personne ne les a vu au final. Du coup, personne ne s'en plaint mais il va quand même falloir le dire : oui, c'est beau. Oui, parfois c'est majestueux. Oui, c'est touchant, unique. Mais surtout, surtout Terrence, on ne comprend plus rien. Ha mais on ne pipe pas une jérémiade, on ne pige pas ! Et je vous jure que je fais attention hein... mais les structures éclatées avec des montages où ton perso marche dans une ville puis il est dans le désert puis il drague une fille dans un club puis il s'engueule avec son père sur un toit d'immeuble alors qu'un agent lui propose un script à écrire dans un décor de ville à Hollywood, le tout presque sans dialogue et avec une voix-off qui pose des questions ouvertes, je suis désolé, mais quand c'est mal dosé, je suis perdu.

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Alors on se raccroche aux moments de bravoure, aux points de repères que l'on peut espérer ; on cherche un point d'ancrage périodique. En cherchant, on s'égare beaucoup, presque autant que Christian Bale qui à un moment se retrouve à écouter un type en super costume qui explique qu'il se fait un max de blé et que sa vie c'est un peu Call of Duty en mode easy... ce type soit dit-en passant, c'est Nick Offerman. Ouais, on voit jamais sa tronche ni de près ni de loin, mais on entend sa voix, et je vous jure que c'est lui, j'ai vérifié. Je suis resté au générique rien que pour lui ! Du coup, ça veut dire que Nick Offerman a tourné avec Terrence Malick, qu'il a probablement tourné un paquet de scènes d'anthologie, et que nous ne le verrons jamais. C'est un peu ça aussi la frustration d'un fan de Malick comme moi : savoir que ses oeuvres ne sont que le sommet d'un iceberg. Il submerge volontairement le reste pour correspondre à sa vision mais croyez-moi, il est difficile de toujours croire qu'il ne nous garde que le meilleur...

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Et puis on le trouve, le point d'ancrage. C'est les jambes des femmes. Ouais. Carrément. Le film en est saturé. D'une manière absolument hypnotique, à chaque fois qu'une femme apparaît dans le cadre, l'oeil se dirige vers leurs jambes, de manière systématique, parce que c'est ce que Christian Bale regarde. Mais attention ce ne sont pas que des jambes ; ce sont des jambes avec des talons au bout des pieds, qui dessinent de fil en aiguille une obsession pour la forme charnelle qui se sublime dans certains passages (la femme nue sur le téléphone au balcon, assez bouleversant dans son apparition) ou transforme le grotesque en mignonnerie (oui, Christian Bale lèche les orteils de Natalie Portman, et c'est mignon, rien que ça on peut en parler comme un exploit de mise en scène).

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Et puis bon, à part ça, ben difficile de trouver quelque chose à dire. Si ce n'est... reviens Terry. Reviens vite. Tu as réalisé trois des plus beaux films au monde, dont peut-être le plus beau de l'histoire du cinéma en 1978. Mais maintenant, tu m'inquiètes un peu. Reviens-nous voir vite.

mercredi 9 décembre 2015

Noël : Osons s'offrir du réconfort

Un critique de cinéma, amateur ou professionnel, est facilement rabat-joie. C'est vrai quoi, on passe notre temps à chercher la petite bête ; en sortant carrément le microscope parfois ! Rien que le mot semble terni de nos jours. Critique. Une tique qui hurle, ah ouais dit comme ça, ça fait pas envie hein.

Et Noël est une cible parfaite pour un tel comportement ; ah la fête commerciale, faussement religieuse, la fête faux-cul en somme, où les bonnes actions sont là pour se donner bonne conscience ,ne pas se poser de questions le reste de l'année... sauf que non. Stop les copains. Cessons un instant de rabattre les joies, et laissons-les s'exprimer dans la buée de l'hiver approchant.

Noël et les bons sentiments, cela va de pair ; il faut savoir se permettre une absence d'arrière pensée parfois, et aller chercher le réconfort dont nous avons besoin. On ne va pas se mentir, ce ne sont pas forcément des jours faciles chez nous. Et pour y remédier, il y a le cinéma ! Je vous propose donc, en attendant que la neige vienne nous passer le bonjour (laissez-moi rêver bordel), de vous montrer trois manières qu'ont le cinéma et Noël de s'associer pour réchauffer nos cœurs et nos âmes emmitouflés.

1) Noël, c'est laisser le cinéma nous rajeunir

Il y a toujours un film d'animation à Noël au cinéma, ce qui est parfait pour retomber en enfance ; face à l'immensité spectaculaire de l'écran des salles obscures, difficile de se sortir trop adulte. Cette année, c'est Le Voyage d'Arlo qui vient nous apprendre comment faire face à nos peurs, tout en nous rappelant ce que veut dire innocence. Et bordel, c'est beau de se sentir comme un enfant à nouveau.

2) Hollywood et sa hotte

Il est vrai que la majorité des grosses productions sortent pendant l'été, parce que le flouze coule à flots, mais certains résistent encore et toujours à l'envahisseur ; Peter Jackson et sa barbe ont joué à Papa Noël 6 fois en 15 ans, et dans tout pile une semaine des millions de fans vont accueillir à bras allongés les héros de Star Wars, les yeux embués.

3) Noël, c'est un sujet de cinéma

Enfin, Noël, c'est un excellent sujet cinéma, et là je vous propose de parfaire votre culture : plutôt que de revoir une énième fois le génial La Vie est Belle, tentez l'irrésistible Rendez-Vous d'Ernst Lubitsch, toujours avec James Stewart. Une belle histoire d'amour, celle d'un homme et d'une femme, mais aussi celle d'employés pour leur magasin et leur employeur. Croyez-moi, il n'y a pas plus Noël que ce film.