jeudi 30 juillet 2015

Pixels : Nostalgie Collatérale

Inspiré d'un court-métrage français, Pixels raconte comment une race extraterrestre reçoit un jour une sonde spatiale contenant des images de jeux vidéos d'arcade de 1982 et prend ça comme un défi ; ils attaquent la terre en utilisant ces jeux vidéos. Prétexte bidon pour voir New York se faire attaquer par un Pac-Man géant en gros ! Prétexte bidon mais tout de même, il faudrait être sacrément faux jeton (d'où vient cette expression ? Une haine pour les jetons inutilisables pour les caddies du supermarché ?) pour ne pas accepter que l'idée a de la gueule. Et visuellement c'est une réussite indéniable et curieusement indémodable. Pour autant, le film m'apparaît comme une déception.


Parce qu'il n'est pas mauvais, mais extrêmement générique. Le timing comique est légèrement hors de place, sauf pour Adam Sandler qui paraît lui décalé à cause du reste, le casting est excellent mais sous-exploité. Le personnage de Peter Dinklage est tristement sous-exploité, et je ne parlerais même pas d'Ashley Benson qui joue une Trophy Wife littérale. Oui, littérale, vous m'avez bien lu et je sais utiliser le mot littéral correctement. Ouais, jeux vidéos tout ça... Pixels aurait pu pourtant jouer de son prétexte totalement rocambolesque. Je propose donc ici deux pistes qui auraient pu donner au film le petit grain de folie qui en aurait fait plus qu'un blockbuster générique pas déplaisant :


1) Dans Pixels, le héros est une star du jeu d'arcade quand il est gosse, ce qui ne lui sert strictement à rien. Un jour, des aliens attaquent la planète en utilisant ces mêmes jeux, et qui plus est le président des USA est son meilleur ami d'enfance. Alors quand ce dernier dit au premier que cette attaque soudaine est peut-être le "grand destin" dont il lui a toujours parlé, NON ! C'est pas peut-être, c'est juste totalement démentielle, c'est une situation qui crache la gueule de la probabilité, tout en grattant des tickets de loto avec les ongles de pied et en gagnant 1 million par ticket. Mettre les personnages face à une telle absurdité et leur en faire prendre conscience aurait donné une profondeur au film.


2) Ok, Josh Gad est un nerd poisseux, un cliché qu'on pensait mort et enterré depuis la gloire de la nerd culture mais qu'Hollywood n'aime décidément toujours pas beaucoup, et il est amoureux d'un personnage de jeu vidéo  qui finit par devenir réel et par là-même, sa femme. Sauf qu'elle est une création extra-terrestre basée sur un personnage peu développé d'un jeu de 1982. Devient-elle son esclave sexuelle ? Développe-t-elle une personnalité ? Découvre-t-elle le féminisme ? Peut-elle tomber enceinte ?

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