Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez sans doute que j'ai vu beaucoup de films. Je pourrais mentir, c'est vrai, mais dans ce cas je serai extrêmement bon menteur, et pourquoi je le ferai sur un site où cinquante personnes lisent les articles en moyenne ? Ce serait absurde. Et voilà donc le mot du jour, absurde, car je vous le dis, Ted 2 est un des films les plus incroyablement et immensément insensés qu'il m'ait été donné de voir en ma courte vie d'un quart de siècle.
Je ne cherche pas à le cacher, je suis démesurément fan de Seth Mac Farlane, l'homme qui écrit, réalise, et double Ted. Connu principalement pour ses sitcoms d'animation outrancières (Family Guy, American Dad) qui en foutent plein la tronche à absolument l'intégralité de la planète et souvent sans aucune raison, Seth est bien plus que ça, et je me permets de l'appeler par son prénom parce que je suis sûr que si on se connaissait, on serait potes. Ouais, ouais, c'est comme ça, Seth et moi tu peux pas test. Mais ce qui est moins connu, c'est que la voix de Ted est également un fan absolu de musique classique, de jazz et du Broadway classique, et qu'il chante comme Frank Sinatra. On peut le voir chanter avec des musiciens prestigieux dans le monde entier, et c'est grâce à sa passion et son obsession que Family Guy est une des rares séries télévisées à dépenser de l'argent pour avoir un véritable orchestre à jouer la bande originale chaque semaine. Ajoutons à cela qu'il est un des hommes les plus progressistes des Etats-Unis, aux opinions très affirmées sur la religion (il est athée), les droits des femmes (il voit les femmes comme des personnes), des LGBT (il les voit comme des personnes), sans parler de ses liens avec la science, comme l'en prouve son initiative (commune) de relancer la série Cosmos avec Neil Degrasse Tyson.
Donc, Mac Farlane est un homme complexe. Et pourtant, le premier Ted était simple, car il était con. Mais alors, franchement bien con, et bien marrant surtout, mais bien con tout de même. Et Ted 2 l'est aussi, bien sûr, faut pas déconner, mais pas que. En fait, ce serait trop dire que de l'appeler un film, parce que c'est bien trop bordélique pour ça. On retrouve les passages débiles, voire extrêmement débile (un bong en forme de bite, une giga baston entre nerds à une comic-con avec Kirk vs Picard vs Godzilla vs Son Goku vs la meuf du Cinquième Elément vs mille trucs, des poissons qui sautent hors de l'eau pour écouter la déesse Amanda Seyfried chanter oui c'est une déesse je l'aime tu me cherches), mais dans un rythme qui semble plus propice à l'animation télévisée, et pas à un vrai film. Surtout dans la manière dont les répliques vont s'enchaîner. On ajoute à cela une réflexion profonde (oui, profonde, dans Ted 2... oui) sur la notion de personne, avec un passage au tribunal qui n'a rien d'une blague et n'a rien à faire dans le film, ainsi que des questions de romantisme et BREF CE FILM JE LE COMPRENDS PAS OK ???? Je ne pense pas que ce soit un bon film. Mais ce n'est même pas un film. Peut-être que Seth MacFarlane est à un point où il ne sait plus où donner de la tête, comme le prouve cette séquence de générique de danse à la Busby Berkeley, sans aucun second degré. Je ne sais plus quoi dire. Plouf.
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