mardi 25 février 2014

The Dark Knight Rises : quand Batman rencontre Dickens

Depuis quelques années, le monde du cinéma est dominé par les super-héros : ceux-ci, sujets d’intérêts des bien nommés superproductions hollywoodiennes sont à l’écran en quasi permanence, du fait d’un affrontement dantesque entre les différentes compagnies :Disney possède une large part de Marvel, Sony a Spider-Man, la Warner a la main mise sur DC Comics, la Fox sur les X-Men, etc.
Mais si l’intérêt des géants de l’industrie est dans le profit, celui du spectateur est bien sûr, dans la qualité des films. Et là dessus, soyons honnêtes, il n’y a pas vraiment de quoi se plaindre, surtout quand on connait le traitement que les héros de comics ont connu par le passé (défi : regarder le premier film de Captain America, sorti en 1990).
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L’une des raisons du succès selon de nombreux spécialistes est que les chefs créatifs sont des hommes et femmes qui connaissent l’univers des comics : Joss Whedon, Jeph Loeb, David S. Goyer, Matthew Vaughn et d’autres connaissent à la fois le milieu mais aussi les histoires et thématiques centrales. Des références et influences plus ou moins explicites sont ainsi repérables dans une grande majorité des blockbusters en collants : on retrouve par exemple des phrases de All Star Superman dans Man of Steel ainsi que des images de Secret Identity, tout comme Christopher Nolan dit avoir baigné dans le travail de Frank Miller sur Batman avant de réaliser sa trilogie.
C’est la conclusion de cette trilogie qui m’intéresse ici, le trop souvent dénigréThe Dark Knight Rises. En effet, si les films de super-héros s’inspirent de leurs prédécesseurs papiers, celui-ci est porte une marque bien plus ancienne et “prestigieuse” dirons certains : celle de Charles Dickens, un des plus grands noms de la littérature anglophone.
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Ce n’est d’ailleurs pas une nouvelle : Christopher Nolan l’a dit plusieurs fois à la presse : son frère, qui a écrit le scénario, s’est très fortement inspiré du roman A Tale of Two Cities, qui est l’ouvrage de Dickens le plus connu sauf dans notre pays - sans doute parce qu’il présente un portrait noir et grinçant de notre édifiante Révolution. Je me propose donc ici de faire une liste (non exhaustive) des liens entre les deux œuvres.
La révolution du peuple est au cœur des deux histoires, et dans les deux cas elle se retrouve satirisée, moquée et mène à une dictature de la terreur : les scènes de tribunal du film font écho à celles du roman part leur violence populaire et leur injustice chronique. Dans le roman, les révolutionnaires sont présentés comme des êtres vils et en quête de vengeance personnelle, tout comme les acteurs du faux système anarchique de Bane qui sont motivés par les actions de la fille de Ra’s Al Ghul. 
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Contrairement à ceux de Gotham dans le film, les ponts construits entre le roman de Dickens et le film de Nolan sont solides et bien établis, et cela que ce soit dans les petits détails ou des grandes thématiques. Concernant ce premier point : la phrase “The Fire Rises” qui est répétée à de nombreuses reprises durant le film est un titre du chapitre du roman et correspond à la prise de la Bastille. Histoire d’être encore moins subtil, le commissaire Gordon lit les dernières phrases du roman lors de l’enterrement de Bruce Wayne : “It is a far, far better thing that I do, than I have ever done; it is a far, far better rest that I go to than I have ever known.”.
Et c’est là que des thématiques essentielles au roman sont développées dans le film, et qui en font non seulement un bon film de super-héros mais un grand film en tant que tel : il se construit sur les motifs du double, du sacrifice et de l’espoir d’une renaissance urbaine. A la fin du roman de Dickens, Sydney Carton prend la place de Charles Darnay et permet à l’homme aimé de retrouver sa femme, sa famille et sa patrie. Sydney se sacrifie dans l’espoir d’un monde meilleur, comme le montre ses dernières paroles prophétiques, imaginées par le narrateur : “I see a beautiful city and a brilliant people rising from this abyss, and, in their struggles to be truly free, in their triumphs and defeats, through tong long years to come, I see the evil of this time and of the previous time of which this is the natural birth, gradually making expiation for itself and wearing out.”
Cette phrase pourrait tout à fait s’appliquer à The Dark Knight Rises : dans les derniers instants, Bruce Wayne se sacrifie dans le but de sauver Gotham et de la voir renaître de ses cendres. En ce sens, lors des derniers instants, ce n’est pas Batman qui disparaît, mais Bruce Wayne qui donne sa vie - dans une certaine mesure, il abandonne sa vie pour en commencer une nouvelle, dissimulé en Europe - pour laisser Batman survivre et continuer à protéger la ville, par l’intermédiaire de Blake “Robin”.
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Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Que l’on peut tout à fait associer film à gros budget et destiné à fracasser le box office, et y s’inspirer d’un classique de la littérature ; ce n’est pas du vol, c’est une retranscription, et quitte à emprunter aux autres, autant s’en prendre aux meilleurs comme Dickens. Grâce à des passionnés comme les frères Nolan, la culture n’a pas besoin d’être classée et segmentée pour séparer l’élitisme des arts moins considérés.
Associer Batman et un roman de Dickens n’a rien d’étrange, et nous ne pouvons qu’espérer que ce mélange plus qu’enthousiasmant saura se généraliser dans le genre de films de super-héros. Cela permet de revaloriser un style de narration souvent dénigrée - surtout en France, où dans notre culture n’aurait par exemple jamais permis l’existence d’une série comme Doctor Who pendant 50 ans - et de descendre de son piédestal les beaux arts des grands maîtres du passé.

Snowpiercer : Publicité Mensongère

Il est facile d’oublier – et surtout en France, à cause du culte parfois poison, parfois génial de l’auteur -, qu’un film est un produit créé puis distribué par de très nombreuses personnes et groupes aux intentions sensiblement différentes. Observons deux groupes sensiblement opposés qui sont forcés à travailler ensemble : d’un côté, les scénaristes, réalisateurs, acteurs et tous les techniciens qui œuvrent ensemble pour donner forme à une histoire et à son esthétique. De l’autre, les producteurs et distributeurs qui rendent tout film possible, et qui permettent sa diffusion, dont le but premier est commercial : il s’agit de générer des profits.
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John Goodman en producteur impitoyable dans The Artist
La beauté du septième art, c’est que les deux se profitent l’un à l’autre : les créateurs ont besoin des producteurs pour réaliser leurs visions, et les producteurs ont besoin des créateurs pour gagner de l’argent. Une beauté qui cache sa plus terrible Bête, celle des lois du marché et de leurs contraintes : la nécessité d’avoir un acteur en vogue dans le premier rôle, une fin heureuse, une structure en trois actes bien dosée, un plot couleur outrageusement orange et bleu, etc. Et quand un film sort de la norme, certains producteurs et distributeurs sont inquiets, et à juste titre : les films qui marchent le mieux au box office sont le plus souvent les plus classiques. Ils ont alors une batterie d’outils à disposition pour mentir et filtrer l’image du film, notamment les bande-annonces, délicieux outils de mensonges et d’excitations.
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Snowpiercer est présenté comme un blockbuster pur et dur par sa bande-annonce. Dans un futur dystopique où l’humanité survit dans un train en mouvement perpétuel, des riches méchants vêtus comme les habitants du Capitole de The Hunger Games oppressent des pauvres sans défense, qui se rebellent contre l’ordre établi. Ces trois minutes d’images promettent des grandes scènes d’actions, un héros charismatique en la personne de Chris Evans (actuel Captain America, modèle de l’héroïsme par excellence), et la satisfaction de voir des gentils se venger des vilains richous.
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Ce que la bande-annonce ne met pas en valeur, c’est l’œuvre qui a inspiré le film – la bande-dessinée française le Transperceneige – qui logiquement de par sa nature ne subit pas les contraintes du monde des blockbusters internationaux, et surtout le nom du réalisateur, Bong-Joon Ho, cinéaste coréen très respecté et réputé (notamment pour Mother et Memories of Murder).
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Ainsi, le spectateur lambda qui voudra se divertir et s’alléger l’esprit en allant voir Snowpiercer aura subi un des mensonges les plus délectables : on lui aura promis un film basique mais divertissant, il se retrouve en réalité face à une perle de cinéma de science-fiction ; un film noir et cynique bien plus proche de1984 que de la Ferme des Animaux, aux héros meurtriers, drogués et traîtres, avec des séquences affreuses à souhait (Le wagon-école, à vous glacer le sang), et une conclusion des plus amères. Ce qui n’empêche pas Snowpiercer d’être également un très bon film d’action avec des séquences spectaculaires : la scène du tunnel restera certainement dans les esprits de beaucoup de spectateurs. On reconnaît d’ailleurs le talent de Bong-Joon Ho dans sa maîtrise de la tension et de l’attente qui précèdent et entourent les affrontements.
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Snowpiercer surprend justement parce qu’il associe action et réflexion avec brio ; pourtant la qualité du film n’est pas vraiment la considération principale des distributeurs, comme le prouve Harvey Weinstein qui a décidé de couper vingt minutes du film à sa sortie sur le sol américain. De quoi enlever au film toute sa saveur, mais selon les communiqués de presse officielle, certains Etats seraient trop bêtes pour saisir le film. On n’a rarement eu une aussi bonne occasion de dire : “arrêtez de prendre les gens pour des cons”.
Chez nous en France, le film est monté comme le voulait le réalisateur, et il est excellent, alors ne le manquez pas !
Auteur : Renaud J. Besse

Haewon et les hommes : la construction d'un désenchantement

Sacré rythme de travail pour Hong Sangsoo ! C’est déjà son quatorzième film, et il retrouve ici son thème de prédilection, les sentiments amoureux. Nouveau coup de pinceau dans la même gamme de couleur, Haewon et les hommes est cependant loin d’être redondant ; le cinéaste dessine sans complexe une élégante cartographie de la désillusion amoureuse.
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Le pitch : Haewon, une jeune et belle étudiante, veut mettre fin à la liaison qu’elle entretient avec son professeur Seongjun. Se sentant déprimée par le départ de sa mère qui part s’installer au Canada, elle le contacte à nouveau. Le film se construit ensuite autour d’un désenchantement progressif…
Le départ de la mère d’Haewon, voilà l’élément déclencheur d’un film dont le titre international « Haewon nobody’s daughter » est à cet égard bien plus parlant. Sans l’aile protectice du parent, et les songes et rêveries de la jeune femme volent en fumée ; le passage à l’âge adulte est soudain, et donc violent. Difficile de comparer l’enfant qui court autour d’une statue au début du film, et la femme qu’elle est devenue à la fin : la frontière entre rêve et réalité est trouble. Situations et lieux se répètent et se mélangent, la confusion s’installe : l’histoire devient histoires, la véracité de l’action n’est plus qu’une illusion. Après tout, Haewon - qui est également narratrice - est souvent endormie, ou éméchée dans le film ; où s’arrête alors le fantasme ?
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Les parallèles entre deux rencontres (le jeune homme et le professeur vivant aux USA) montrent bien ce jeu permanent : un plan sur la chaussure d’Haewon écrasant une cigarette, une rencontre devant la librairie, une discussion étrangement familiaire à propos d’un livre… Haewon raconte et prend le pouvoir, elle fait de son rêve la réalité cinématographique ; son désir d’inconnu (à la fois en tant que personne et en tant que désir de voyage) impose au spectateur sa propre réalité.
Le fantasme du voyage est illustré par la fascination de l’héroïne pour l’Occident, et ce dès le début du film lorsqu’Haewon rencontre et récupère le numéro de téléphone de Jane Birkin après une rencontre pour le moins incongrue. L’idée du voyage est présentée comme une promesse, d’abord par cette rencontre, puis par le départ de la mère, qui promet un lien avec le Canada. La dernière promesse est celle du professeur, qui l’invite à la rejoindre aux Etats-Unis. Des trois promesses, aucune ne se concrétise.
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C’est cette dernière qui marque le plus, puisque la rencontre entre le professeur et Haewon est symptomatique des illusions que la jeune femme se crée à propos des hommes. La désillusion est habilement accentuée par un contraste frappant entre l’amertume de la scène finale et la scène plus enjouée qui la précède - et la musique (7ème de Beethoven) accompagne parfaitement cette décoloration progressive du fantasme.
Rien de très nouveau au fond pour Hong Sangsoo : une réalisation simple et précise, une illustration des sentiments amoureux, un jeu sur l’ambiguïté entre rêve et réalité, et une pointe d’humour pour enrober le tout. Le réalisateur sud-coréen utilise sa partition habituelle mais change les instruments et se renouvelle sans jamais ennuyer.
Un film à voir ! 
Auteur : Louisa Fourage
Mis en forme par RJB.

Les Amériques contraires des francophones: Villeneuve et Jeunet

Ces deux dernières semaines sont sorties en France deux films portraits des Etats-Unis, aux trajectoires très différentes, avec pourtant des points de départs plutôt proches: Prisoners de Denis Villeneuve, et T.S Spivet de Jean-Pierre Jeunet.
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Les deux projets trouvent leur origine sur les terres américaines; un script du scénariste Aaron Guzikowski et un roman de Reif Larsen. Les deux films se retrouvent ensuite entre les mains de francophones, le québécois Denis Villeneuve - connu et reconnu pour Incendies - et le français Jean-Pierre Jeunet - dont le succès international avec Amélie Poulain est indéniable. Deux histoires qui ont à leur cœur une réflexion sur la nature du grand et contradictoire pays qu’est celui du cinéma hollywoodien, du big mac et des minorités raciales. Et les portraits que nous livrent les deux cinéastes sont radicalement opposés: l’un outrageusement rêveur et optimiste, et l’autre d’une noirceur à glacer le sang.

Pourtant, les deux films sont en grande partie jumeaux ; les deux traitent de la perte d’un enfant et des conséquences d’un tel drame sur des familles de l’Amérique moyenne. Dans le film de Jeunet, c’est à la suite d’un accident que le frère de T.S perd la vie, en jouant avec une carabine. Dans celui de Villeneuve c’est un enlèvement qui révèle un monde noir, sale et repoussant au travers d’une famille qui se déchire.
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T.S ne sait pas comment réagir à la mort de son frère, tout comme les autres membres de sa famille. Chacun est affecté et se renferme sur lui-même, mais lui, petit génie des sciences, part seul pour Washington D.C pour recevoir un prix pour son invention révolutionnaire sur le mouvement perpétuel. Mais malgré la tristesse qui imprègne le film de manière très surprenante (les bandes-annonces ne laissaient rien savoir de cette partie du scénario), le film de Jeunet est fondé sur l’espoir et les bons sentiments. Durant son périple, T.S rencontre un gentil auto-stoppeur, un SDF au grand cœur, une petite fille enjouée sur une balançoire, et trois “méchants” plus qu’anecdotiques car caricaturaux au possible. Qui plus est, les ennemis sont toujours vaincus (T.S échappe au policier, et ses parents sont les héros qui viennent le sauver de l’exploitation médiatique du monde des célébrités) et l’équilibre disparu de la famille Spivet est rétabli.
La possibilité d’un salut, du réconfort, est imprimé dans les couleurs et les visuels et ce dès la première image du film, qui s’ouvre sur un pop-up book avant de nous présenter les grands paysages de l’Ouest dans des couleurs majestueuses (Jeunet a toujours su mettre en valeur les décors et leurs couleurs, peut-être grâce à son expérience dans la publicité ?). Jeunet pose le cadre dès son premier plan : il s’agit d’une vision mythifié des Etats-Unis, un conte de fées. Il y aura des drames, des dangers, mais l’aventure a une vocation cathartique pour les personnages ; en d’autres termes, la lumière est au bout du tunnel.
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Prisoners quant à lui, est terne, gris, sale, triste, moche, bref déprimant à souhait. Le premier plan du film annonce la couleur, c’est-à-dire son absence : des arbres nus, une neige sans reflets, un cerf abattu, des paroles religieuses qui sonnent creux. Nous sommes dans une Amérique où les traditions (la famille, la dinde des fêtes, l’hymne national) ont déserté pour ne laisser qu’un ensemble vide chaotique. Tout cela est parfaitement visible durant Thanksgiving, où le père de famille joué par Terrence Howars interprète The Star Spangled Banner à la trompette et massacre complètement l’hymne américain. Le beau mythe de Jeunet est passé à la moulinette avant d’être broyé par l’Amérique des psychopathes et de la démence.
Le reste du film est une lente descente aux enfers, où chaque porte entrouverte révèle son nouveau lot d’horreurs et de désillusions: dépressions, viols, traumatismes, fanatisme religieux, pédophilie, Denis Villeneuve ne néglige aucun aspect, ce qui a pu amener une critique française (et une seule, je tiens à le souligner) a dénoncer cette mise en spectacle de la torture et de l’horreur. Mais pourquoi cette dénonciation ? Parce que le film est si bien mené que son réalisme palpable crève l’écran, encore plus que la superbe 3D de T.S Spivet.
Voici donc deux visions radicalement opposées de l’Amérique. Ce n’est pas parce qu’elles s’opposent que l’une d’elle est plus dans le vrai que l’autre, et ce n’est pas parce qu’elles observent de l’extérieur qu’elles n’ont pas une part de vérité (pensons ici aux écrits des Lumières et de la trope du bon sauvage dans la littérature politique du dix-huitième siècle). L’important, c’est que ce sont deux bons films qui ont pour mérite supplémentaire de faire réfléchir, et réfléchir c’est bien.
Auteur : Renaud J. Besse