...Et cela n'est pas une façon correcte de commencer un article. Je recommence.
Après le quelque peu décevant Elysium, le réalisateur Neill Bloomkamp revient avec un troisième long-métrage qui explore encore une fois l'inhumanité de l'homme, le monstre et la transformation. Il raconte cette fois-ci l'histoire d'un robot qui possède une intelligence artificielle : nous sommes à Johannesburg, comme toujours, et la police utilise des robots flics (non, je n'allais pas dire Robocop, c'est trop facile) pour démanteler les nombreux réseaux de drogues qui pourrissent la ville. Le créateur de ces robots parvient à inventer une intelligence artificielle, qui est capable d'apprendre d'elle-même et de dépasser l'être humain. La boite qui fournit les robots flics n'est pas du tout intéressée par son idée, et il se retrouve à l'exploiter clandestinement... sauf que voilà, son robot se fait capturer et est élevé par un petit gang de voyous. Bon il se passe plein d'autres trucs hein, y a des gangs de super-méchants Jason Momoa wannabes, Hugh Jackman qui veut qu'on l'applaudisse parce qu'il a construit le robot tueur de la fin de Robocop (non là c'est pas une blague, c'est juste le même robot)... mais je ne vais quand même pas tout vous raconter, on ne me paye pas pour ça. D'ailleurs, on ne me paye pas ! Et qui est ce on ? C'est peut-être là le vrai problème.
Sur le papier, et à l'écran, Chappie a de quoi être un excellent film, et pourtant... j'ai un problème avec ce réalisateur. Je ne me l'explique pas vraiment, mais je me trouve absolument incapable de rentrer dans ses films, que j'ai tous vu par ailleurs. Son montage me perturbe, trop rapide ? Trop sec ? Son cadrage me sort de l'image en permanence, et je dois me forcer à me concentrer pour m'intéresser aux personnages... alors je suis frustré, je m'ennuie et je grogne. Arrivé au deuxième acte du film, je me mets à me concentrer sur le ronflement d'un spectateur tout aussi décontenancé que moi qui s'est endormi bruyamment dans la salle, dérangeant ainsi deux rangées entières.
Il s'agit bien là de frustration ; un film sur l'intelligence artificielle, une sorte d'histoire de Pinocchio d'un robot qui veut bien faire et devenir un bon humain bien comme il faut - à la différence près et plutôt géniale que ses parents adoptifs sont des gros gangstas et lui apprennent à se comporter comme tel, en marchant comme un badass et en jurant à tour de bras mécaniques - qui a le mérite d'être authentique et original, il faut en vouloir pour ne pas l'aimer !
Alors oui, ce film me fout en rogne, parce que j'aimerais l'apprécier, et qu'il est comme toujours dans les films de Bloomkamp bourré de bonnes idées. Et tout ce que j'y vois au final, ce sont les clichés scénaristiques et les incohérences dramatiques qui ne sont pas plus choquantes que dans tout autre film... ce film est probablement cool. Mais pas pour moi. Tristesse.
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