Encore un film qui aura créé la division à Cannes ! Mais franchement, ne sont-ils pas les plus intéressants ? Et ben si, ils le sont, arrête de me contredire, en plus c'était clairement rhétorique comme formulation et en plus d'où tu viens, pourquoi tu me parles ? Je suis en train d'écrire tu n'as aucun pouvoir sur moi ! Le pouvoir des mots ! Le pouvoir des moooooots...
Je suis un peu fatigué. Passons. Youth fait suite à La Grande Belleza, et Paolo Sorrentino continue de parler de lui, et de ce qu'il connait, et toujours avec énormément de style et d'esbrouffe. Parce que, tout simplement, il s'y connait, en style en esbrouffe. Youth suit principalement un compositeur à la retraite et un réalisateur en quête d'un dernier film salvateur, dans un hôtel classieux en Suisse. Michael Caine et Harvey Keitel, car ce sont eux qui jouent les papi dans ce film, se retrouvent ainsi dans un milieu à part, auquel Sorrentino donne vie de manière très moderne dans des séquences esthésisées très clip, très cinéma britannique des années 80 à la John Boorman et compagnie en fait. L'intérêt d'un tel lieu, c'est qu'il permet de rassembler en un seul endroit entièrement coupé du monde, coupé de toute notion sociale, de toute politique (ce qui je pense, a pu déplaire à certains : le cinéma apolitique et asocial, c'est un peu un contre-courant actuellement), des personnages qui en d'autres circonstances ne se croiseraient pas forcément. Ou tout du moins, pas de la même manière. C'est un acteur brillant (Paul Dano, lui-même acteur brillant, mise en abyme t'as vu wesh wesh) en quête d'un nouveau rôle à sa hauteur, la nouvelle Miss Univers, une prostituée qui vient travailler tous les soirs accompagnée par sa mère, un moine tibétain, un couple qui ne se parle jamais, un alpiniste transi d'amour...
Du coup, Youth est un film riche et à peu près totalement fou, à la cohérence visuelle surprenante malgré sa virtuosité et surtout son originalité ; on reconnaît la marque d'un réalisateur de talent, que l'on apprécie son talent ou non, lorsqu'il a son propre langage visuel et que chaque plan n'a pas ce sale goût de déjà-vu. Et c'est d'ailleurs ce qui m'a séduit dans ce film, je ne lui avais jamais rien vu de pareil auparavant. Une telle explosion de sentiments toujours justes, une bande-son électrisante et si éclectique dans un film sur des papis, une beauté frappante de vérité quand au centre de l'histoire, qui est avant tout, une histoire d'amitié. Sorrentino filme les corps et la chair, en mouvement et en musique, comme le symbolise cette plate-forme tournante absolument grotesque où ont lieu les spectacles de l'hôtel, de près comme de loin, dans le vrai comme dans le mensonge. Bref, il fait du cinéma.
La palme ne lui est pas revenue à Cannes, mais alors la palme de la conclusion la plus clichée et niaise, je pense qu'elle est pour moi !
Du coup, Youth est un film riche et à peu près totalement fou, à la cohérence visuelle surprenante malgré sa virtuosité et surtout son originalité ; on reconnaît la marque d'un réalisateur de talent, que l'on apprécie son talent ou non, lorsqu'il a son propre langage visuel et que chaque plan n'a pas ce sale goût de déjà-vu. Et c'est d'ailleurs ce qui m'a séduit dans ce film, je ne lui avais jamais rien vu de pareil auparavant. Une telle explosion de sentiments toujours justes, une bande-son électrisante et si éclectique dans un film sur des papis, une beauté frappante de vérité quand au centre de l'histoire, qui est avant tout, une histoire d'amitié. Sorrentino filme les corps et la chair, en mouvement et en musique, comme le symbolise cette plate-forme tournante absolument grotesque où ont lieu les spectacles de l'hôtel, de près comme de loin, dans le vrai comme dans le mensonge. Bref, il fait du cinéma.
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