jeudi 22 janvier 2015

Kingsman : LE MEILLEUR PUTAIN DE FILM DE TOUS LES PUTAIN DE TEMPS

Non. Ce n'est pas vrai. Là, je viens de vous mentir. Mais maintenant vous êtes en train de lire cet article, donc, ça a marché ! Même pas honte, et vous savez pourquoi ? Parce que je veux vraiment vous parler du nouveau film de Matthew Vaughn, et je veux vraiment que vous alliez le voir, et que vos amis aillent le voir, et que votre grand-mère et son petit caniche aillent le voir. Ou plutôt non, pas votre grand-mère... elle risque de trouver ça un peu bizarre.

Le Grand Rex a proposé cette semaine une avant-première de Kingsman, qui sortira sur nos écrans le 18 février prochain, et je veux et j'exige un succès commercial pour ce film chez nous ! Voici donc deux trois mots sur le film, toujours sans trop dévoiler sur le contenu.


Matthew Vaughn est un homme de grand spectacle. Il aime le cinéma de genre et la démesure - celle qui montre un réel attachement et un amour, pas celle qui s'exprime par le sarcasme et le cynisme des désœuvrés - et l'a montré à travers sa filmographie. En fait, ses films rappellent un peu le jeu vidéo Comix Zone ; on a sans cesse l'impression d'être dans une bande dessinée pulp totalement déjantée... et d'ailleurs, trois de ses cinq films sont adaptés de comics.


Après s'être attaqué aux films de gangster (révélant au passage un certain Daniel Craig, qui deviendra James Bond, c'est mon moment "coïncidence rigolote" façon Karim Debbache) avec Layer Cake, aux épopées merveilleuses avec Stardust (il a d'ailleurs retiré le cynisme de l'oeuvre d'origine de Neil Gaiman) et aux films de super-héros avec Kick Ass et X-Men First Class, Matthew Vaughn adapte à nouveau un comic écrit par Mark Millar, Kingsman. Et ça parle de quoi ? D'une agence d'espionnage so british avec notamment Colin "so swagg" Firth et Michael "Alfred" Caine, et d'une nouvelle recrue un peu... un peu prolo. En gros, c'est My Fair Lady sauf qu'à la place d'Audrey Hepburn, on a un jeune loubard au grand coeur. My Fair Lady, mais en film d'espionnage avec des explosions partout, de la violence totalement gratuite et franchement tarée, et un scénario sans aucun complexe.


Matthew Vaughn aime les films d'espionnage à l'ancienne, il en aime les codes et joue avec tout en ajoutant son propre style : des bastons absolument outrancières filmées avec un dynamisme qui rappelle les débuts de Guy Richie (je vous promets une scène mais vraiment d'anthologie dans une église extrémiste), de l'humour bien rentre dedans, une histoire dans la surenchère absolue, des couleurs flashy et le tout enrobé dans une musique entraînante et épique signée Henry Jackman... sans oublier le placement de produit le plus ABUSE de l'histoire de la vie. Michael Bay et le mec qui a fait World War Z peuvent aller se rhabiller, Matthew Vaughn a calmé tout le monde là.


Le réalisme, on s'en contreflanche ici. Matthew Vaughn prend le contrepied total de la tendance actuelle et signe une déclaration d'amour explicite (et même ultra explicite, vu que les personnages eux-mêmes le mentionnent) au cinéma d'espionnage pulp sans complexe, aux histoires rocambolesques, aux héros magnifiques et aux méchants hauts en couleur. Et à ce sujet... Samuel L. Jackson joue le vilain bonhomme dans Kingsman, et vu comment Vaughn avait scotché tout le monde avec De Niro dans Stardust (il joue Capitaine Shakespeare, un pirate sanguinaire totalement gay qui danse dans ses appartements en portant des robes), attendez-vous à ce qu'il ajoute un petit plus à la performance de Jackson. Qui plus est, les convictions du méchant du film sont honnêtement bien trouvées.


Qu'est-ce qu'il faut que je dise de plus pour vous donner envie de voir ce film ? Vous dire que Mark Hamill joue dedans ? C'est le cas. Vous dire que Colin Firth tabasse un type avec une Bible ? C'est le cas. Vous dire qu'une nana se bat avec des lames qu'elle a à la place des pieds ? C'est le cas. Vous dire aussi que la salle entière du Grand Rex n'a cessé de rire aux éclats et a même applaudi certaines séquences durant le dernier acte ? Vous dire enfin que dans ce film on assassine des bébés ? Non, ça n'est pas le cas, et si vous voulez voir des bébés morts, n'allez pas voir ce film, allez plutôt voir un psy.

Enfin, ce film compte pour moi parce que c'est un film de Matthew Vaughn, et que ce monsieur, c'est un peu le réalisateur fétiche de mon petit frère et moi. Nous avions adoré Kick Ass et X-Men avant de découvrir ses autres films, puis désespéré quand il a annoncé ne pas réaliser Kick Ass 2, ni X-Men Days of Future Past... mais à la place, il a fait ça. Et pour cela, nous lui disons, merci. Merci pour un film qui fait du bien au cinéma actuel.

Dans ta face ouais.

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