Julieta, de Pedro Almodovar :
Présenté en compétition officielle au festival de Cannes, le cru nouveau est excellent. Sans grande surprise puisque c'est un thème récurrent, on y parle de famille. Une mère reçoit des nouvelles de sa fille, qu'elle n'a pas vue depuis 16 ans, et se remémore sa vie de manière épistolaire. C'est une histoire tragique marquée par deux types de conversations : les non-dits/secrets et les révélations. Presque tout se dit assis, face à face, comme si les seules relations profondes possibles n'existaient qu'en duo. Julieta est interprété par deux actrices incroyables, qui donnent les facettes d'un avant/après, de la jeunesse puis de sa perdition par la catastrophe. Par dessus tout ça, Almodovar donne à son film une dramaturgie extrêmement "Hollywood classique", portée par de la musique orchestrale et une image très scintillante... ce n'est pas que le mélodrame est assumé, il est sublimé.
X-Men Apocalypse, de Bryan Singer :
Il serait temps que ce bon vieux Bryan "Renaud te hais cordialement" Singer lâche les X-Men et laisse quelqu'un d'autre tenter une approche originale... le nouveau film est long, surchargé en histoires parallèles et en personnages, ce qui finit par desservir ses derniers. L'histoire ? Le premier mutant, qui est aussi une sorte de Dieu, revient à la vie pour façonner le monde à son image. Les mutants gentils s'opposent à lui, se ralliant derrière l'héroïque Mystique. Dans son camp, il aura Angel (zéro personnalité mais des ailes et armure cool) et Psylocke (zéro personnalité et tenue sexy sans aucune raison valable... faire d'Olivia Munn une femme objet quand on connait le talent dramatique et comique de l'actrice, c'est un peu comme une rage de dent. Genre ça fait mal quoi), et enfin Tornade (qui est enfin légèrement développée mais dont l'arc narratif est quelque peu... bêta), et Magneto. Qui lui, porte toute l'émotion du film, et le fait bien ouf.
Le problème le voilà, c'est que c'est encore un film super inégal, avec des parties démentielles et d'autres totalement pourraves, comme tous les films de Bryan Singer à mes yeux quoi (sauf Superman Returns... totalement assumé) : les effets numériques sont parfois bien dégueulasses, certaines storylines sont chiantes à mourir voire incohérentes à souhait (coucou tout le passage dans la base de Striker qui sert à rien et en plus crache sur la cohérence du film précédent), Singer fait des références et des blagues à ses propres films en guidant la chronologie de ce nouvel univers dans des bases IDENTIQUES à ses films précédents, parce que pourquoi tenter quelque chose de neuf... et puis vas-y que je te tease les X-Men pendant deux films jusqu'à pondre une fin à la Avengers et laisser les fans de X-Men sur leur faim quoi. Mais bon, venant de la part d'un réal qui a banni les comic books sur son plateau parce qu'il ne veut pas que ses équipes s'inspirent de choses aussi bêta (je n'invente rien, googlez moi ça et tout sera révélé), alors qu'il fait un film où le méchant est un monstre bleu qui construit des pyramides, qu'est-ce qu'on peut bien attendre d'autre. Mais à côté de ça, on a des moments de bravoure sans précédents ! Et je suis sérieux. Notamment la fin du film et le développement du nouveau personnage de Jean "Sansa Stark" Grey, qui se crée un lien plus qu'intéressant avec Apocalypse.
Et là si je parle des points forts, je ne peux m'empêcher de célébrer l'atour majeur de Singer : son monteur et compositeur John Ottman. Oui, vous avez bien lu, le mec est un tel monstre qu'il fait le montage ET la musique, ce qui est franchement la classe à Dallas avec des maracas, et en plus super pratique. Grâce à lui, certaines scènes en montage dynamique ont une puissance indéniable, notamment le montage du lancement des missiles dans l'espace (un peu endommagé par un cameo qui pisse sur le dramatique de la scène), et la baston finale qui a lieu sur le plan physique et le psychique. Que l'on donne Justice League à John Ottman s'il vous plait !!
Hors sujet pour finir : Les fans de Star Trek auront remarqué que Singer place des clins d'oeil à la série depuis le film précédent. Est-il en train d'exprimer son envie de réaliser un futur épisode de la saga au cinéma ? Parce que pitié non.
Warcraft, Duncan Jones :
Je ne vais pas passer trois cent paragraphes sur ce film : c'est probablement une des pires bouses que j'ai jamais vu. Warcraft est l'équivalent de l'intégralité du méthane que les vaches produisent avant de finir dans nos assiettes. Après une bombe de SF puis un semi-blockbuster cool, le fils de David Bowie est passé du côté obscur de la Force. Il y a une blague cachée dans cette référence à Star Wars, trouvez-là et je vous offre un shampoing.
Warcraft ne laisse jamais son monde et sa vastité ou sa richesse atteindre le spectateur puisque les héros se téléportent en permanence. La diversité des races est totalement inexistante et sous-exploitée, l'omniprésence de l'homme blanc façon fantasy cliché (et puis la seule femme noire joue une orque à la peau verte qui s'appelle quasiment Gamorra, trolilol) est on ne peut plus marquante... le film n'a absolument rien d'original ni de révolutionnaire (ce qui n'est pas obligatoire, regardez Le Seigneur des Anneaux, c'est juste tellement bien quand même mais c'est supra codifié façon fantasy), sauf un final surprenant qui m'a plus foutu en rogne qu'autre chose puisqu'il n'est amené en rien par la narration ni par l'émotion. Un gâchis total, et une véritable impression qu'on se fout puissamment de ma gueule.
Warcraft, Duncan Jones :
Je ne vais pas passer trois cent paragraphes sur ce film : c'est probablement une des pires bouses que j'ai jamais vu. Warcraft est l'équivalent de l'intégralité du méthane que les vaches produisent avant de finir dans nos assiettes. Après une bombe de SF puis un semi-blockbuster cool, le fils de David Bowie est passé du côté obscur de la Force. Il y a une blague cachée dans cette référence à Star Wars, trouvez-là et je vous offre un shampoing.
Warcraft ne laisse jamais son monde et sa vastité ou sa richesse atteindre le spectateur puisque les héros se téléportent en permanence. La diversité des races est totalement inexistante et sous-exploitée, l'omniprésence de l'homme blanc façon fantasy cliché (et puis la seule femme noire joue une orque à la peau verte qui s'appelle quasiment Gamorra, trolilol) est on ne peut plus marquante... le film n'a absolument rien d'original ni de révolutionnaire (ce qui n'est pas obligatoire, regardez Le Seigneur des Anneaux, c'est juste tellement bien quand même mais c'est supra codifié façon fantasy), sauf un final surprenant qui m'a plus foutu en rogne qu'autre chose puisqu'il n'est amené en rien par la narration ni par l'émotion. Un gâchis total, et une véritable impression qu'on se fout puissamment de ma gueule.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire