jeudi 30 juillet 2015

Ant-Man : Marvel prend la mesure

Certains (personne) auront remarqué que je n'ai pas fait d'articles sur Age of Ultron, que j'ai pourtant vu trois fois au cinéma. J'ai essayé, je n'ai pas réussi. Ce film est trop bordélique, trop plein de tout, trop casse gueule, trop fourre-tout, bref il est trop pour que je parvienne à en parler correctement. Il m'a plu, et déplu, mais il est simplement trop.


Heureusement Ant-Man arrive, et voilà un film à ma taille ! Oui, je vais faire des blagues comme ça dans cet article, je sais, c'est petit. Donc Marvel clôt sa Phase 2 non pas dans une explosion, mais dans un gémissement, un petit film de cambriolage. Oui, car la réussite des Studios Marvel/Disney, c'est d'avoir rapidement compris que le schéma du film de super-héros est très vite limité ; c'est ainsi que la phase 2 a montré comment les créateurs et producteurs ont su adapter des films de genre en y ajoutant des super-héros. D'abord le buddy cop movie, puis l'heroic fantasy, puis le film d'espionnage à la Sydney Pollack/Alan J. Pakula, le space opera à la Star Wars, et enfin, en éliminant Avengers 2, on arrive à un film de cambriolage, mélangé à L'Homme qui Rétrécit de Richard Matheson.


Comme toujours avec ce studio, le film est plaisant, et réussi dans l'ensemble. Inventif, visuellement dément pour les scènes d'action (la technique de combat de Scott Lang, ses interactions avec les fourmis, c'est tout simplement du jamais vu au cinéma), drôle (mention spéciale à la digression "tu me connais je suis plus branché néocubisme"), prenant, et techniquement logique quant à ce qu'il raconte. L'écran par exemple, est très loin du souffle épique d'un IMAX et opte pour un cadre plus serré, à l'ancienne. L'histoire qu'il raconte est plus personnelle, moins gigantesque, et cela s'y prête bien.


Des déceptions cependant, bien sûr, car le film aurait pu être bien plus grand. Au delà du fait que la partie cambriolage du film ne soit pas particulièrement prenante, on peut regretter que le personnage de Scott Lang, très joliment interprété par Paul Rudd, ne soit pas encore extrêmement développé, puisque c'est surtout l'histoire de Hank Pym, interprété par LE GENIAL Michael Douglas, et il ne risque pas d'avoir des masses de développement dans les films à venir. Mais ce que certains, dont moi, regretteront le plus, c'est bien sûr l'absence d'Edgar Wright à la réalisation. Sa patte et son humour se sentent ici et là, mais ce n'est rien de plus qu'un fantôme, à des parsecs de son langage visuel comique. Quelque part, dans un univers parallèle, le film du génie derrière la Trilogie Cornetto existe, et c'est le meilleur film Marvel depuis Spider-Man 2 de Sam Raimi.

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