vendredi 17 avril 2015

Le Teaser de Star Wars : Parce que oui.


J'ai toujours considéré que les bandes-annonces sont une forme d'art à part entière, et si vous voulez en savoir un peu plus ce que je pense à ce sujet, je vous recommande cet article d'une amie à moi. Ma position est globalement la même. Réussir à recréer un ton, une atmosphère à partir de quelques images, ou même mentir et faire d'une oeuvre médiocre un produit très court ultra alléchant, ça demande un certain talent. Tout ça pour dire : le nouveau teaser trailer du prochain film de Star Wars, réalisé par JJ "Trek Wars" Abrams, déchire son hippogriffe sous amphétamines qui sont elles-mêmes sous amphétamines.


Etant enfant je n'avais que quelques cassettes vidéos (avant l'ère de l'Internet, comme tout le monde globalement) et je me souviens très bien de la majorité des bande-annonces qui étaient insérées au début de celles-ci. Notamment de l'une d'entre elles, qui présentait la ressortie en version remastérisée de la trilogie "originale" de Star Wars (je précise entre guillemets car à l'époque, la prélogie n'existait pas encore). Ce sont les premières images de la saga que j'ai pu voir, et je me souviens les avoir regardé encore et encore et encore et encore et encore ET ENCORE ET ENCORE ET ENCORE en attendant de pouvoir voir un de ces films au cinéma.


Car Le Retour du Jedi est ressorti au cinéma à ce moment, en mars 1997 (j'avais 6 ans) pour un premier remaster (celui sur lequel pas grand monde ne crache, parce qu'il est franchement assez bien), et je me souviendrai toujours de cette expérience. Les héros, si peu nombreux face aux hommes de Jabba et menacés par le Sarlacc, dans ce désert impitoyable... et pourtant si confiants. Cette impression de gigantisme à la découvert de l'Etoile de la Mort. Star Wars est pour moi, et pour des millions d'autres personnes, une source d'émerveillement, un spectacle au sens le plus grandiose du terme... et c'est ce que je retrouve dans les images du prochain film qui sont sorties hier.


Je souhaite donc simplement parler de l'image ci-dessus ; il s'agit du premier plan, qui fait écho au premier plan du teaser sorti à la fin de l'année 2014 au sens où il s'agit d'une apparition. Dans le premier, le plan est fixe et c'est John Boyega qui surgit dans le cadre, envahit l'écran, non allez je le dis, crève l'écran tellement il est gigantesque et proche de nous, surtout comparé aux dunes au loin. Déjà tout est dit : Star Wars, c'est ça. Des personnages gigantesques, qui nous font rêver, dans des mondes d'un autre gigantisme, littéral. Le début de ce teaser est encore plus fort ; d'abord ce sont les dunes encore, puis on distingue une petite chose qui se déplace ; une sorte de speeder au loin. Puis... au loin, un PUTAIN de Star Destroyer écrasé, révélé par un pan de caméra très lent. Le hors champ devient champ, et l'oeil commence à comprendre la puissance de ce qu'il est en train de voir ; c'est tout con, mais c'est sublime (sublime burkéen, évidemment, parce que je me la pète avec mes mots compliqués), et histoire d'enfoncer le clou dans ta gueule en chantant le générique d'introduction (TATATA TAAA TAAA TATATA TAAAA TAAA), on rajoute un vieux X-Wing en miettes, au "premier plan". Le jeu sur les échelles est parfait, on a du minuscule, de l'immense et terrifiant, de l'intrigant, du mystérieux. C'est un grand retour aux paysages épiques et aux films d'aventures qui ont inspiré le premier film de la saga de 1977 ; un retour à John Ford, à David Lean... mais à la sauce JJ Abrams. C'est Star Wars. C'est la machine à rêves la plus littérale et directe qui soit, et de la bonne manière : avec sincérité.

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