mercredi 3 juin 2015

Cannes #4 - L'ombre des Femmes : l'immuabilité des figures humaines

Mon amie Louisa décrit le cinéma de Philippe Garrel, que je connais à peine, comme "honnête". Et c'est vrai, il n'y a pas de demi-mesures, il parle de ce qu'il connaît et sans mentir... tout en parlant des mensonges, et de l'homme qui cherche à se comprendre. Pierre et Manon s'aiment, ils sont pauvres et font des documentaires. Pierre a une amante, Manon est blessée, Manon a un amant. Même sans avoir vu d'autres films du réalisateur, on comprend très vite qu'il est obsédée par ses thématiques, et qu'il tourne autour jusqu'à plus soif. Un auteur quoi !


Je n'ai pas vraiment aimé ce film, mais ce n'est simplement pas pour mon genre. Une pensée tout de même, qu'est-ce que l'ombre des femmes ? Est-ce l'homme, qui comme Pierre est toujours immobile, inactif, un mâle qui se cherche dans les codes genrés de la société d'hier ? Sont-ce les femmes elle-mêmes, dans leurs peurs, leurs désirs inavouées, leurs tensions secrètes ? Je ne sais pas. Au moins le film m'a fait réfléchir ! Il a un côté Rohmer, mais pas trop non plus (Louisa, encore une fois, s'y connait mieux que moi sur le sujet), et il a également cela qu'il fait réfléchir. On pourrait également bâtir une réflexion sur l'usage encore insolite de la narration dans ce film présenté à la Quinzaine. On pourrait.

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