jeudi 4 juin 2015

Loin de la Foule déchaînée (Far From The Madding Crowd) : Katniss avant l'heure

C'est quand même ce qu'on appelle n'en faire qu'à sa tête ; quand ptit Thomas était attendu au tournant par tout le monde, après Festen, il a fait The Hunt. Et maintenant, histoire de bien montrer qu'il n'en a vraiment rien à carrer des attentes des critiques et de son public, il s'attaque à un des romans des plus classiques de la littérature britannique, Far From The Madding Crowd, de Thomas Hardy. Et Carey Mulligan est merveilleuse et sublime.


C'est l'histoire de Miss Everdene (est-ce que Katniss est une référence à cette femme ? Franchement, honnêtement, oui.), jeune femme bien éduquée mais pauvre, qui se retrouve à la tête d'une ferme - et donc riche - et tout ce que cela implique. Alors que nous suivons sa vie, nous suivons aussi l'histoire de ces nombreux prétendants, qui font des pieds et des mains pour parvenir à la conquérir. Le premier, c'est Matthias "homme parfait" Schoenaerts, paysan autrefois prospère qui perd tous ses moutons suite à un accident débile - et horrible. Les autres, je vous laisse les découvrir. Et Carey Mulligan est merveilleuse et sublime.


Là, je pourrais me la jouer et me dire que j'ai lu le bouquin, mais pas du tout. En revanche je connais un peu son auteur, sa période, et son style, et force est de constater que malgré la tendance moderne à tout vouloir rendre réaliste, la mise en scène n'en a ici que faire. Ce genre d'histoire rocambolesque, avec des hasards heureux et des péripéties improbables existe parce qu'on lui prête un certain style, et le film s'y donne à cœur joie. C'est un film à costumes, et ceux-ci sont sublimes ; les paysages, les acteurs (Et Carey Mulligan est merveilleuse et sublime.), et la musique est extrêmement classique, dans le bon sens du terme.


Et voilà comment le réalisateur danois montre que même en conservant un style ancien, parfois ampoulé mais toujours intéressant car il s'en passe toujours à l'écran, on peut raconter un bouquin vieux de plus de deux siècles tout en faisant ressortir sa modernité ; on parle tout de même d'une femme qui se bat dans un monde d'hommes et qui tente de se faire respecter comme propriétaire et fermière quoi. Sauf qu'en plus des beaux messieurs veulent l'épouser... en gros, Far From The Madding Crowd c'est le nouveau Twilight. Mais genre, avec un personnage central actif voire hyperactif, et surtout, en bien.


Et Carey Mulligan est merveilleuse et sublime.

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